J’ai pas la banane tous les jours…

Parfois, il m’arrive de ne pas avoir la banane.
Moi, j’ose le dire et je l’écris pour m’expliquer…

Des fois, j’ai juste pas envie de faire des efforts, parce que j’ai pas forcément la forme ou je suis fatiguée moralement.

Je ne suis simplement pas une machine, j’ai moi aussi des moments de faiblesse.

Difficile d’accepter de ne pas être toujours être au top.
Difficile de le faire comprendre aussi.

J’ai annoncé lundi soir sur twitter que je n’irai pas à l’apéroweb, réunion que j’essaie de fréquenter quand j’en ai la possibilité ou l’envie.

Cette fois-ci, je n’ai pas réussi à me décider à y aller, trop d’efforts à faire pour suivre, pour comprendre ce qui se dit,  trop de concentration pour un moment qui devrait être agréable ou intéressant.

C’est valable aussi pour des événements où je pourrais y retrouver des personnes qui ont le même centre d’intérêt.

Il faut savoir reculer pour mieux sauter.

 

J’ai repris quelques gifs animés avec l’aimable autorisation de l’auteur du blog Deafmania. J’y vais quand j’ai besoin de rigoler un peu.

 

Ma tête quand j'essaie de comprendre

Il arrive souvent que j’aie ce regard quand j’essaie de suivre une conversation qui est pas toujours aisée quand il y a du bruit environnant, des personnes qui articulent pas forcément beaucoup.

 

 

Quand j'ai rien compris ...

Quand je comprends pas, généralement je l’exprime avec une expression comme celle de M. Spock, oui, j’assume mon côté star trek  (c’est obligé avec un mari aussi fan !) qu’on ne connaissait pas.

Je m’exprime avec mon visage avant de le dire que je n’ai pas compris. Généralement, je le dis assez vite.

 

 

quand une personne entendante me fait répéter pour la 3eme fois …Quand je rencontre des personnes qui ne me connaissent pas, ou qui savent pas forcément que je n’entends pas, ce qui est rare. Il est déjà arrivé que je doive répéter plusieurs fois, mais heureusement pour moi, c’est plutôt rare. Quand ça arrive, c’est du costaud !
Parfois, c’est des malentendus, qui sont pas mal non plus ! 🙂

 

Et enfin, pour terminer, quand j’ai fait ma journée, un rencard avec plusieurs personnes, quand je rentre chez moi, je sais que ma journée n’est pas tout à fait terminée puisque j’ai aussi la casquette de « maman » entre autres …
Quand je me couche, je suis comme ça :

Ça fait comment chez vous quand vous vous couchez le soir ? 🙂

 

 

7 réflexions sur « J’ai pas la banane tous les jours… »

  1. C’est compréhensible ;-). J’espère que tu vas reprendre du poil de la bête pour qu’on continue nos échanges de blagues pourries :-p :-p!
    Bon bah merci maintenant je t’imagine tous les soirs avec le derniers gifs animés huhu :-p!

  2. Je plussoie l’image de l’ourse blanche ! Moi c’est ça quand je me traîne jusqu’au tram pour rentrer chez moi après une journée de travail (même plus l’énergie de prendre le vélo en ce moment)! Bises

  3. On voit bien que les repas au restau te sont pénibles, en tout cas ça se voit quand on mange ensemble à plusieurs.

    J’entends suffisamment encore pour être juste en-deçà du seuil de pénibilité lié à la difficulté à suivre (que je subis par contre souvent en réunion, en particulier en télétravail), mais je vois bien que les entendants manquent énormément d’attention envers les malentendants : c’est toujours pareil, les gens manquent de la capacité d’abstraction à se mettre à la place des autres.

    Mais attention cependant :
    1. les gens sont gentils, ils n’y pensent simplement pas tout le temps ;
    2. la tentation pourrait être forte de se couper des rencontres en live, et la perte serait plus grande que celle que tu constates aujourd’hui.enfin je crois.

    (mes deux cents d’encouragement) 🙂

  4. Ma malentendance cognitive… Je ne suis pas sûr que cela se dise, mais bon c’est un jour de opt-out 🙂 Lorsqu’il y a beaucoup de bruits autour de moi (typiquement broyeur, aspirateur, entrée du métro dans la station ou… dîner, apéritif collectif), je perds ma capacité à parler. Je comprends la situation visuelle, je comprends le langage corporel, mais je suis incapable de répondre quoi que ce soit. Ce qui donne des « situations amusantes. » Pleine conversation, je commence une phrase. Le métro entre dans la station. La phrase est coupée en plein milieu. Une fois qu’il est arrêté, je peux reprendre la phrase.

    Dans un apéro avec beaucoup de monde, il me faut beaucoup d’efforts et de concentration pour pouvoir répondre. C’est un peu comme si tous les bruits du monde et toutes les conversations entraient en même temps dans mon cerveau. Ce n’est pas que je n’entends pas mais que j’entends tout et donc cela fait un mur cognitif.

    En revanche, c’est très pratique pour travailler ou lire dans un café, car pour le coût je peux m’isoler complètement (moi et mon cerveau).

  5. Ton témoignage me rappelle une grosse bourde que j’ai commise il n’y a pas longtemps, en présence non pas d’une personne malentendante mais d’une anglophone. Elle se joignait à nous pour le dîner, c’était la première fois que nous la rencontrions, et comme elle parle très bien le français nous avons supposé qu’elle le comprenait aussi bien. Résultat : nous n’avons pris aucune précaution, à la moitié du repas elle n’arrivait plus du tout à suivre. Et nous, idiots, n’avons pas vu les signes pourtant visible de cette exclusion – assez simplement, elle ne parlait que très peu alors que nous monopolisions l’espace.
    On m’a mis le nez dans ma gaffe, je me suis sentie très con, et lorsque nous l’avons revue tout le monde a parlé autant en anglais qu’en français « soigneux ». Inutile de préciser que la soirée a été meilleure pour tout le monde.

    Tout s’est bien fini mais je ne peux m’empêcher de me dire que la première soirée aurait pu être une réussite si seulement j’avais été plus attentive, si je m’étais mise à sa place. Je parle bien l’anglais, c’était facile, les autres plus timides auraient suivi. De la même façon, il est facile de parler distinctement, d’articuler, de ne pas parler en même temps que les autres et de faire face à son interlocuteur (j’imagine que d’autres trucs permettent de se rendre plus intelligible à un malentendant mais je dis ce qui me vient comme ça). Il suffit d’y penser. Mais pour y penser, il faut être attentif à l’autre, être de son côté.

    Je comprends que tu sois souvent fatiguée et que tu aies parfois envie de nous mordre, nous qui entendons si bien les sons mais parfois si peu les autres.

  6. Bonjour, je suis arrivée sur ton blog après avoir lu un article que tu as écrit sur handicap.fr tous ces évènements mis bout à bout, l’interphone, les infos sonores sur RER… c’est une plongée directe dans un quotidien que tout le monde ne partage pas et pourtant ce n’est pas difficile de l’imaginer quand on s’y attarde un peu. Le dernier commentaire de Mitt l’illustre aussi bien, il arrive plusieurs fois dans une vie à des personnes qui n’ont pas de handicap d’être dans des situations d’inconforts (je me rappelle de mes voyages en Angleterre sans rien comprendre) qui devraient nourrir l’empathie dont nous avons tous besoin ! Je porte en ce moment un projet média dans ce sens et je suis très intéressée de te rencontrer. Pouvons-nous en parler plus précisément par mail ? Je te laisse reprendre contact avec moi, Merci encore pour ces posts ! Je reviendrai faire un tour ici 😉

  7. 🙂 Pas mal ton post… car tellement vrai…
    Et merci de m’avoir fait un peu de pub par cette occasion…

    Je serai ravi de continuer à te remonter le moral chaque fois que nécessaire, avec mes clins d’oeil plus ou moins loufoques!

    A tout bientot

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