Les conférences sur le sujet de l’accessibilité ne le sont pas toujours elles-mêmes

Il m’est déjà arrivé qu’on m’invite à des événements qui peuvent être intéressants pour moi, mais malheureusement je suis souvent obligée de refuser d’y aller à ma plus grande frustration.

Je dois en permanence demander s’il y a une vélotypie de prévue, ne maîtrisant pas parfaitement la langue des signes, et pas du tout le langage parle complété.
Personne n’est parfait !

Souvent on me dit qu’on va se renseigner, j’ai souvent un maigre espoir, qui est tellement maigre que je me dis intérieurement : « Pourquoi tu demandes, ça ne va pas l’être, ils auront pas prévu le truc« .

Il est rare que mon intuition soit fausse.

Proposer à une personne sourde qui parle, de venir à un événement, c’est avant tout penser à demander si c’est possible pour moi d’y accéder si on me connaît.

Bien souvent, ma surdité est oubliée, et souvent la personne se confond en excuses… de ne pas y avoir pensé. Je n’en veux pas à mes interlocuteurs, je les remercie de penser à moi, mais à la longue j’aimerais bien qu’on se rappelle que oui, je parle, que non, j’entends pas.
Me proposer d’aller à des événements sans savoir si la chose va m’être accessible, c’est un peu comme si tu allais à un concert au Stade de France et qu’il n’y avait plus de sono
(comme le Concert de Johnny Hallyday en 1998).

C’est un peu rude non comme retour à la réalité, non ?

Ce vendredi, je fais un ligthning-talk de 4 minutes à Paris Web qui sera retransmis sur le streaming à priori, sur des solutions faciles et gratuites à mettre en place pour des mini-événements.

Comme quoi, impossible n’est pas français.

4 réflexions sur « Les conférences sur le sujet de l’accessibilité ne le sont pas toujours elles-mêmes »

  1. Comme je me reconnais ô combien à ta situation !

    Le nombre d’intervention refusées, faute d’accessibilité.
    Le nombre de frustrations de ne pouvoir aller à des séminaires, faute d’accessibilité.
    Le nombre de BarCamp dont on ne peut participer, faute d’accessibilité.
    Le nombre de…

    …et si l’accessibilité ne serait plus un doux rêve ?
    Paris Web l’a fait et récidive cette année ! 🙂

  2. Bonjour, je suis dans le même cas que toi. je ne domine pas bien la lsf et pas du tout Langue complété.
    L’accessibilité en communication . On paie la redevance tellement élevé pour ne regardé peu d’émissions sous titrés.
    Les entendants amis sont les mieux placés mais ce n’est pas leur rôle de traduire. à voir alors avec les bénévolat ? ouille ….où est donc les matériels ? si une fois suffisait un matériel à un endroit dans chaque grande ville, c’est déjà pas mal et les « secrétaires entendantes rapides au clavier ! ! ! rien n’est impossible dans la vie !

  3. Bonjour,
    C’est effectivement important de le rappeler : en conférence, il est très souvent impossible de lire sur les lèvres.

    Je me souviens également d’une émission TV à propos de la LSF, où il n’y avait pas de traducteur LSF : la LSF à l’honneur ? où est-ce juste une émission pour faire semblant et faire de l’audimat ?

    La LSF et le français sont nos deux langue nationales. A mon avis, il est urgent que la LSF et la culture Sourde soient enseignées plus largement dans les écoles, et que les établissements qui accueillent les enfants Sourds embauchent des professeurs Sourds pour l’ensemble des cours.

    Diffuser la LSF et la culture Sourde, c’est mieux communiquer pour tout le monde, dans les deux sens. Mieux partager nos compétences et nos richesses.

    Je rêve et je veux y croire 😉

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