13 novembre

Il y a deux ans, j’étais à mon domicile.

Mon mari était rentré exceptionnellement tôt en prévision du match qui allait avoir lieu au stade de France. Il avait anticipé le fait de devoir remonter l’avenue du stade de France à contre-courant quelques heures avant le début du match.

Nous ne nous sommes rendus compte qu’après les attentats que nous avions eu une chance exceptionnelle qu’il ne soit pas sur les lieux quand la bombe a explosé.

Le lendemain, à son arrivée au bureau, il a constaté les impacts de la bombe qui avait explosé à l’extérieur du stade, et que les vitres de son bureau avaient été touchées, certaines en contenaient encore des détritus entre les deux parois de verre du bâtiment. Des boulons, des clous, de quoi traumatiser les esprits et pas qu’un peu.

Moi j’étais malade déjà, j’étais en pleine crise de vertiges dont on ne savait pas d’où ils venaient. Dans ce malheur, j’ai été un peu préservée de la panique qui s’est emparée de la ville de Paris. J’étais dans ma bulle malgré l’incident du stade de France qui avait eu lieu le même soir dans Paris.

La télévision est restée éteinte malgré tout par précaution pour ne pas alarmer notre fils qui avait 8 ans alors. Nous avons préféré lui expliquer par nous même que d’avoir les images en boucle. Idem pour les réseaux sociaux.

Il est difficile de ne pas céder à la peur, j’en suis consciente. Je garde à l’esprit que ce qui s’est passé il y a deux ans peut se reproduire. Je suis bien consciente de cet état d’urgence, de ces soldats sentinelle qui risquent leur vie, qu’il y a un état de « peur » qui règne autour de nous. Je ne sais pas si c’est le bon terme.

Aujourd’hui, je suis sortie de chez moi, j’aurais pu rester à mon domicile, gamberger, non. Je suis allée chez une amie. Et je rentre par les transports en commun assez tardivement. Le début du trajet s’est fait un peu dans des rames vides mais elles se sont remplies au fur et à mesure.

Il ne faut pas céder à la peur, sinon on ne vit plus.

#prayForParis

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