I have a dream

J’ai rêvé quand j’ai débarqué de l’avion à New York aux États-Unis, je comprenais les vidéos d’accueil parce qu’elles étaient sous-titrées ;

J’ai rêvé quand j’ai vu une plage braille sur l’identification du taxi ce que je n’ai jamais vu ici ;

J’ai rêvé quand j’ai vu tous ces trottoirs accessibles aux fauteuils roulants et aux aveugles ;

J’ai rêvé quand j’ai vu ces sous-titres d’une émission retransmise sur les écrans de Times Square, c’était énorme (émotionnellement et physiquement) ;

J’ai rêvé quand j’ai allumé la télévision et que le sous-titrage était fluide ;

J’ai rêvé quand j’ai vu toutes ces publicités sous-titrées à la télévision ;

J’ai rêvé quand j’ai vu les sous-titres à la télévision au restaurant au milieu de tous ces gens qui mangeaient sans être gênés ;

J’ai rêvé quand je disais « Sorry, i don’t understand, i’m deaf » de voir ce respect d’autrui sur leur visage ;

J’ai rêvé quand j’ai vu un clavier TTY dans une cabine téléphonique dans le métro ;

Au retour, sur le point d’atterrir, lorsqu’un membre de l’équipage a pris la parole pour annoncer notre arrivée à Paris, les écrans vidéos de l’avion ont affiché « Message d’annonce aux passagers« , et que je n’ai rien compris à ce message d’annonce mais que je peux facilement imaginer …

Non, je n’ai pas rêvé. C’est un rêve en France, et je l’ai vécu aux États-Unis.

I have a dream. I have a dream that one day it happen in France*.

 

PS : en attendant, j’espère déjà retourner rapidement aux États-Unis.

* : J’ai le rêve que cela se réalise un jour en France [Inspiré de Martin Luther King].

 

7 réflexions sur « I have a dream »

  1. Toi aussi ça t’a fait ça??
    A San Diego, en février dernier, j’ai été frappé par le fait que le handicap est largement plus intégré et mieux géré que chez nous. Bon, ok, j’allais à une conférence sur le handicap et les technologies où 5000 personnes venues du monde entier débattaient avec passion, sous les ors d’un hotel de luxe – preuve selon moi qu’on peut parler et travailler sur la question sans se cantonner au misérabilisme et à la charité, mais c’est un autre débat.
    Un exemple qui m’a particulièrement enthousiasmé: au parc d’attractions Sea World, sur chaque spectacle en live il y a des places réservées aux sourds et malentendants. Je trouvais ça étrange, jusqu’à ce qu’apparaisse un interprête en langue des signes, qui a signé intégralement chacun des shows! J’étais soufflé, bluffé, et au final assez énervé par le fait qu’en France il faut faire des pieds et des mains (pardon) pour obtenir un interprète, voire même simplement se faire initier à la LSF…
    Pour moi Sea World prouvait plusieurs choses: c’est possible; c’est nécessaire (vu le nombre de sièges réservés occupés, malgré la basse saison); c’est bon pour le business (vous aurais-je parlé de Sea World avec autant d’enthousiasme sans cela? Certainement pas).
    Bref, exemple à suivre!

  2. @angelubies
    Je pense qu’il y a une composante culturelle, qui tient à la façon dont on appréhende l’autre, la différence, les apparences… Pendant longtemps, le handicap en France a été ignoré et mal compris car tabou, honteux. On appelait « sourd-muet » un simple d’esprit. Les acolytes des méchants dans la littérature populaire ont souvent un handicap (qu’on n’appelait pas comme ça à l’époque, mais fou, boiteux, bossu, nabot, borgne, bigleux…). Un homme politique peut utiliser à tout va le terme « autiste » sans que ça choque personne, chose inimaginable en Amérique du Nord.
    Je n’ai pas les connaissances nécessaires pour comprendre et expliquer cet état de fait, mais je suppose qu’il y a toute une bibliographie là-dessus (à commencer par « Histoire de la folie »).
    Aux Etats-Unis, sensés être le pays de l’individualisme, mais aussi le produit des laissés-pour-compte à son origine, on n’a pas ce boulet culturel qui empêche de voir la personne derrière la particularité physique. D’où sans doute une prise en charge décomplexée et plus efficace.
    Mes 2 centimes!

  3. Ici aussi tout est fait pour l’accessibilité car sinon c’est discriminatoire. Et comme dit Olivier oui cela est dû à la culture, être différent en France n’a jamais été bien vu.

  4. Waouh, quel beau rêve ! Il faut vraiment que je visite les States !
    Par contre, il me semble que dans les salles de cinéma, le sous-titrage ce n’est pas encore ça, contrairement à la télévision où it’s perfect.

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