Sous le soleil, exactement

Ciel bleu azur,
Pas un nuage,
Un papillon blanc qui virevolte,
Ces branches d’arbres qui ramènent la fraîcheur,
Tout est parfait.

Entrer dans la gare RER, être assaillie de bruit de haut-parleurs dont je ne comprends rien mais en distingue le bruit.

Le bruit des escalators qui est assourdissant, qui hoquète à chaque marche avalée dans l’engrenage mécanique.

S’asseoir, attendre l’arrivée du RER, au bout de la rangée de sièges sur lesquels je suis assise, un jeune homme avec un casque très concentré sur sa musique, tellement concentré qu’il reproduit le rythme de sa musique en tapant du pied au sol.

J’en perçois des claquements bien secs, des petits bruits secs, répétés comme ça, quand on n’a pas la musique avec, c’est juste prodigieusement agaçant…

Je le vois dans ma périphérie visuelle, un mouvement répété même si j’en perçois plus le son dans mes pensées. Je me sens agressée visuellement par ce mouvement répétitif.

Une jeune femme avec des talons passe, j’entends le claquement au loin, qui se rapproche … et qui s’éloigne…

Ouf, mon cerveau va se reposer, lui qui est à l’affût de toute sonorité.

Voilà le ronronnement du RER qui arrive…

Je lève la tête, et j’aperçois ce joli petit papillon blanc qui virevolte dans ce beau ciel bleu azur si pur….
Sous le soleil, exactement.

3 réflexions sur « Sous le soleil, exactement »

  1. Très poétique et si bien rendu cette recherche de sonorités qui, paradoxalement, nous agressent. Parce que, finalement ce sont de vains bruits alors que la parole débitée par les haut-parleurs ne nous parvient pas clairement. L’angoisse !

  2. je souffre d’hyperacousie, ce qui fait que je suis hyper sensible à tous les bruits, notamment les aboiements de chiens , et s’ensuivent des migraines…..

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