Je ris aussi aux blagues à deux balles !  

Sophie cachée par des balles en plastique blanches

– « Attends »
– « Non, c’est pas la peine que je te raconte »
– « C’est une blague à 2 balles »
– « Pas maintenant, plus tard »

La période des fêtes arrive. 
Je ne l’aime pas pour la simple raison, je sais d’avance que je ne vais pas tout comprendre. Quel que soit l’entourage, il y aura toujours un moment de flottement. J’aimerais parfois l’éviter pour m’éviter de la souffrance ou de la frustration, pour ne garder que les meilleurs moments. Je sais qu’en évitant ces moments, je m’exclus toute seule et ça serait dommage. 

Je suis sourde, mais je parle. Ma surdité se fait souvent oublier. Elle est traitre. 
Parfois, je voudrais qu’elle soit pas avec moi, mais c’est comme ça. 
Parfois, je voudrais tout entendre et comprendre. 
Parce qu’entendre et comprendre c’est pas la même chose. 

Je peux entendre et ne pas comprendre.
Quand je ne comprends pas en général, c’est à cause de plein de paramètres. C’est jamais simple parce qu’il est compliqué de ne pas casser l’ambiance, ou du moins faire retomber le soufflé comme on dit… 

Souvent c’est des blagues à deux balles, qui n’ont pas d’importance,
Souvent je saisis pas forcément la nuance ou le sous-entendu,
Souvent je vais avoir encore une fois le décalage intemporel, 
Souvent, ce qui se passe c’est que je vais rire ou sourire sans vraiment avoir compris, 
Parfois, je ris à gorge déployée c’est que j’ai vraiment compris ce qui se passait en même temps que tout le monde, 
Là, vous savez que vous avez gagné et moi aussi.

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