Découvrir le Mont Fuji, un des symboles importants du Japon était quelque chose d’important pour moi.
Son sommet est le plus haut du pays. 3776 mètres.
Il est également inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2017.
Il y a mille et une façons de le découvrir.
En réfléchissant, je me rends compte que je ne le connaissais qu’à travers un puzzle que j’ai fait quand j’étais enfant. Un puzzle de mille pièces que mon père avait acheté et qui est resté sur la table du salon pendant bien un bon moment ce qui avait le don d’agacer ma mère puisqu’il occupait l’intégralité de la table et que celle-ci était inutilisable durant ce temps.
Le ciel du Mont Fuji était tellement bleu, que toutes les pièces du puzzle du ciel étaient bleues. Seules les différences de forme de la pièce variaient mais le bleu était identique. La cîme enneigée du Mont, quand j’y repense, c’était une partie du puzzle facile à faire finalement puisqu’elle est pas si grande que ça. Ce qui nous avait pris du temps, c’est les plaines qui bordent le mont. Ces plaines sont symétriques ou presque et immenses. Autant dire que les pièces sont similaires puisque la symétrie était presque parfaite.
À l’instant où j’ai décollé pour le Japon, le 3 octobre dernier, je n’avais pas idée de ce qu’allait donner mon voyage en solo. Je n’avais rien planifié.
J’espérais pouvoir le voir secrètement quand j’étais en vol, mais les conditions n’étaient pas réunies et par la suite, j’ai appris malgré moi que le Mont Fuji ne se laissait pas si facilement admirer.
J’ai pris deux trains locaux, la Chüo-Sobu Line (JB) et la Chüò Line (JC) pour aller jusqu’au lac Kawaguchiko avec une escale à Otsuki. Le trajet de Tokyo à Otsuki est compris dans le JRpass. Le reste du trajet, j’ai dû compléter de 1170 yens, soit 7,5 euros environ. Le trajet dure 2h30 environ en partant de Tokyo. Je me suis laissée porter par le défilement des buildings assez hauts, qui ont précédé à des immeubles avec des rues bordées de fils électriques pour voir ensuite des maisons individuelles, et enfin la campagne, la verdure et les collines.
À l’approche du mont Fuji, les gens surveillent à travers les vitres du train s’ils voient le sommet. C’était assez drôle en fait, on aurait dit une rame entière de grands enfants qui guettent quelque chose de mystique. Dans le train, j’ai rencontré une américaine qui allait à un lac qui était un peu plus haut que celui où j’allais, et un couple de belges qui étaient arrivés depuis 3 jours mais en plein décalage horaire, motivés pour le voir aussi. Je l’ai entre-aperçu, rien que ça, c’était quelque chose.
À l’arrivée, je me suis rapidement éloignée de tout mouvement de foule. La gare de Kawaguchiko est prise d’assaut par les touristes, il y en a partout. Une vraie fourmilière. Moi qui étais seule et seule dans ma tête, j’ai trouvé ça insupportable tous ces gens qui savent pas où aller et qui bloquent les issues de la gare. J’ai été dans un konbini, prendre de quoi faire mon repas du midi et j’ai flâné dans les petites ruelles avoisinantes.

Mon idée était de louer un vélo électrique pour pouvoir faire le tour du lac. Pas de chance, la horde de touristes était déjà passée par là, je suis arrivée sur le coup de 14h30. Finalement, j’ai loué pour un vélo mécanique pour le reste de l’après-midi. Les gars de l’échoppe m’ont regardée partir tranquillement avec mon casque de vélo sur la tête et le sourire sur les lèvres.
Un joli tour de 20 kilomètres, avec un temps qui s’y prêtait bien, ni trop chaud, ni trop froid. J’étais encore en short, ce 24 octobre. Le mont Fuji n’étant visible qu’à partir d’une portion du lac.
Je me suis arrêtée dans un premier parc, le Yagizaki Park. Je pouvais en distinguer les bords mais pas le sommet dans son intégralité.

J’ai continué mon chemin tranquillement et j’ai trouvé quelques spots dépourvus de touristes pour faire mes photos. J’ai surtout attendu qu’il se dévoile. Quand je l’ai vu en entier, j’ai eu un sentiment indescriptible, de voir cette beauté, à la fois loin mais si imposante.
Oishi Park est le spot pour voir le mont Fuji dans toute sa splendeur. Il y a beaucoup de monde et il n’est pas évident de faire des photos sans qu’il y ait de personnes inconnues sur la photo. La photo de touriste que voilà ! Une gentille dame a accepté de me prendre en photo, c’est rare que je voie mes jambes sur les photos 🙂

J’ai terminé mon tour à vélo tranquillement, j’avais presque froid dans les zones où il n’y avait pas de soleil et la nuit commençait à tomber. Ce que je n’avais pas réalisé c’est qu’on était en montagne mine de rien ! Quand le soleil se couche à 17h, la température chute. Qu’est-ce que j’ai ri intérieurement de ma bêtise de ne pas avoir pris de gilet pour attendre le train du retour sur le quai…
Arrivée à Tokyo, je n’avais plus froid, on n’était plus en altitude mais en ville, je m’étais réchauffée dans le train avec un ekiben pris au vol dans une échoppe de la gare. 🙂
—
Mont Fuji visible à partir du Lac de Kawaguchiko
Prendre les train JR de Tokyo jusqu’à Otsuki.
Otsuki – FujiKawaguchiko : 1170 yens
Durée : 2h30
Location de vélo : Sazanami
400 yens de l’heure, 1500 yens la journée
Il y a aussi le Fuji Excursion qui part de Shinjuku.