Le handicap est universel 

Tour de Toyko vue d'en bas, les couleurs vont du rouge au violet qui est au sommet de la tour. Il fait nuit, on voit le feuillage des arbres sous lesquel j'étais pour prendre la photo.

Mais pourquoi je dis ça ? (ça y est, elle débloque)

Au fond de moi, je me dis que vous êtes en train de vous imaginer mille et une réflexion dans votre tête. 

J’ai des idées qui sont différentes des vôtres, c’est certain mais j’ai aussi peur de ce que vous pouvez penser.

Alors, oui, le handicap est universel. 

Voilà 45 jours (déjà) que je suis rentrée de mon voyage du Japon, la tête pleine de souvenirs, la tête sereine, la tête pleine d’espérance et de sérénité. J’ai pendant mon séjour, révélé à des inconnus mon handicap auditif lors de plusieurs visites de lieux publics.

Comment ça ? (je vous vois avec un air interrogateur)

J’ai simplement sorti la carte de mobilité inclusion qui nous est attribuée en France. Cette carte permet de confirmer à l’interlocuteur que je suis reconnue comme une personne handicapée sur le territoire français. 

Pour celles et ceux qui ne la connaissent pas, c’est une carte qui est difficile à obtenir. Je l’ai obtenue avec une validité permanente après 40 années de procédures. Procédures où je devais monter un dossier à chaque échéance devant prouver que j’étais bel et bien sourde. Je vous raconterai cette histoire une autre fois. 😉

En montrant cette carte qui a aussi le symbole du fauteuil roulant alors que je ne le suis pas, je suis simplement sourde. Mais il me paraît évident de signaler aux personnes qui m’entourent que je n’entends pas lors des visites de lieux publics, ne sait-on jamais ce qui peut se passer. Le monde est devenu imprévisible. C’est une façon aussi de pouvoir me rassurer moi-même face à l’imprévu. 

À chaque fois que j’ai sorti cette carte, je n’ai jamais eu un refus, ni de grimaces de désapprobation. J’ai toujours eu le droit à la réduction et parfois la gratuité concernant mon accompagnateur. Ce qui était finalement la même chose qu’en France pour la plupart des lieux publics. 

À la différence de la France, mes interlocuteurs étaient empathiques et bienveillants. Ils me montraient du doigt où il fallait que j’aille par exemple, si je m’étais trompée de file, si je n’avais pas fait quelque chose correctement, compréhensifs vis à vis de la personne qui m’accompagnait et qui enlevait son masque de temps à autre pour pouvoir communiquer à l’oral avec moi en français. Jamais je me suis fait disputer comme une enfant comme ça aurait pu être le cas en France.

J’espère qu’en France, pendant les Jeux Olympiques et Paralymiques en 2024, que les Français auront le même comportement avec les personnes handicapées qui viennent de l’étranger. Ce comportement que j’ai apprécié pendant mon séjour au Japon. 

Le handicap est universel. 

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