La musique et moi

Touches de piano en gros plan

Janvier est passé à une vitesse folle. Je reviens sur cette histoire de musique, certains d’entre-vous me suivent sur les réseaux sociaux, en particulier sur Twitter.

Quand j’ai pris la décision de me faire implanter, on m’avait dit : « vous savez madame, vous pourrez pas apprécier la radio, la musique. L’implant cochléaire a ses limites ».

Sauf que… c’est tout le contraire. Encore une fois, je ne rentrerai pas dans les cases définies de l’hôpital. 

À la lecture du paragraphe au dessus, je suis certaine que vous allez me dire : Mais quelles limites ? En effet, la technologie de l’implant cochléaire ne permet pas de saisir toutes les nuances sonores que les personnes peuvent percevoir. C’est peut être compliqué à saisir, il faudrait que je m’attarde sur ce sujet pour que vous puissiez comprendre.

Pourquoi ?

Parce que, depuis quelques mois, je me suis vraiment mise à écouter de la musique. Ce que je n’avais jamais fait depuis ma jeunesse.

Pendant mon adolescence, j’ai essayé avec un Walkman, mais c’était pour faire comme tout le monde… pour ne pas être différente des autres. Mais le sujet n’est pas là. 

Depuis, que j’ai mes implants cochléaires, je prends plaisir, mais vraiment, plaisir à écouter des musiques. C’est vrai que j’ai mes contacts sur Twitter qui m’aident à enrichir ma connaissance musicale. J’ai pris l’habitude quasiment chaque matin et soir de demander sur ma timeline ce que les personnes écoutent. 

C’est un moment que je peux partager avec vous et découvrir de nouvelles musiques. D’élargir mon univers sonore !

Styles musicaux

Ce qui est amusant, c’est que effectivement chacun a un style musical.
Mes playlists sont très électiques puisque je suis en pleine découverte. (Le rangement/classement c’est encore une autre histoire). En ce moment je peux passer du rock à Mozart, pour ensuite passer à du métal au Bach sur un marimba. 

Sensations

Les sensations que j’ai sont variées. Le matin, j’écoute plutôt du classique car ce sont des musiques qui sont agréables et douces. Certains auteurs sont plus faciles que d’autres à écouter. 

Pendant que je rédige ce billet, j’ai l’album « Baïka » de Nemanja Radulo dans les oreilles. Du violon, c’est agréable, doux, rythmé par moment. C’est un auteur que j’ai découvert hier soir par le biais de l’émission « Fauteuils d’orchestre » présentée par Anne Sinclair. 

Quand j’écoute, je vois dans ma tête, le violoniste et je l’imagine jouer sur telle ou telle corde de son violon. 

Émotions

À force d’écouter un instrument particulier, mon oreille apprend à reconnaître des sons que je suis capable de reconnaître (l’instrument, pas l’artiste, ni la mélodie, j’en suis pas encore à ce niveau) que je pourrai entendre dans mon environnement sonore (dans le métro par exemple). 

Tout le long de l’émission, j’ai enregistré les artistes dans ma playlist. 

J’ai tout de même une préférence pour la musique classique car quand j’ai commencé ma réeducation auditive, j’étais un peu lassée d’écouter du texte ou d’essayer de comprendre ce qui se disait à la télé. Skaïette, une amie, m’avait donné une playlist à ce moment-là. Elle m’avait par exemple donné le titre « les bêtises » de Sabine Paturel (ne me remerciez pas si vous avez les paroles en tête maintenant) que je connaissais de vue mais je ne connaissais pas vraiment la mélodie, ni les paroles. J’étais, à ce moment, avide de découvrir toutes ces notes musicales mais je ne savais pas par où commencer tellement l’univers musical est grand. 🙂

Je ne pensais pas que la musique serait un monde à part entière dans ce monde sonore que je redécouvre quotidiennement. 

Certaines musiques arrivent à me faire pleurer, ce qui est rare, mais oui, ça arrive. J’ai réalisé qu’il y avait des musiques pour des moments précis et des émotions précises. 

Quand j’ai une marche rapide à faire pour aller à un endroit, je demande si quelqu’un a un morceau endiablé à me faire découvrir. J’ai découvert qu’un rythme aide beaucoup à se concentrer sur une activité monotone et/ou physique. Souvent ça correspond à ce que j’en attends. 

Quand j’ai besoin de me concentrer encore une fois, je vais me tourner vers la musique classique ou sur une musique qui n’a pas de sens (coucou PY, qui m’a fait découvrir Brain.fm) – on m’a parlé aussi d’un autre site qu’il faut que je teste.

La première musique classique que j’ai découverte avec mes implants cochléaires, grâce à David, était l’artiste Yiruma. Cet artiste joue du piano. C’est l’instrument que je préfère quand je suis fatiguée. C’est un son qui me repose l’esprit. 

En ce moment, j’écoute « Concerto pour violon », un morceau très beau avec des notes très aiguës. Ce que je ne pouvais percevoir avant avec mes appareils auditifs. 

Reconnaissance

Les implants cochléaires me permettent de percevoir les aigus petit à petit, jusqu’à 8000 hertz. Ce qui est un exploit pour moi puisque je ne pouvais pas les entendre avant. Au début, je vais avoir du mal à les entendre. Je mets le son assez fort. Une fois que j’ai repéré cette note. Je redescends le volume de manière à ce que je puisse apprécier et savourer ce nouveau son. 

Je pense que je referai des billets sur ce sujet avec les titres et artistes que je découvre et mes émotions afin de pouvoir partager cette découverte sonore, qui est si riche. Ça vous dit ? (si vous voulez être cité, faut juste me donner des morceaux de musique à écouter 😉 )


4 réflexions sur « La musique et moi »

  1. Bonjour. Devenu-sourd a 80% non appareillé, je pianote sur un clavier de piano avec un synthétiseur, les notes sont douces à l’attaque et ma banque de son préféré est « délicate flower ». Bravo pour ton parcour

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