La santé mentale, ce n’est pas un virus.

Fleur pensée jaune prise en gros plan

Aujourd’hui, c’est la journée mondiale de la santé mentale. Voilà déjà un peu plus d’un mois que je vous en parlais ici et ici. Il est plus que temps de libérer la parole et de faire de ce sujet de quelque chose de légitime.

Pas un sujet tabou.

Non.

La définition est la suivante :

(…) comme un état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté

OMS – Organisation Mondiale de la Santé

La dépression et les burn-outs, ce sont des sujets qui sont d’actualité et qui me tiennent à cœur aujourd’hui pour être passée par là plusieurs fois. Je me rends compte quand on évoque ces mots, le silence, le vide se fait autour de nous. Et franchement, je l’ai déjà dit, c’est terrible.

Je suis convaincue qu’en parlant, qu’en parlant autour de soi, que les gens se forment, ce sera plus facile à prendre en charge, à soigner. Il n’y a pas de peur, de gêne et de honte à avoir. C’est vrai que c’est un état qui ne se voit pas, comme la surdité.

Être dépressive, ça veut pas dire que je suis faible, que je suis fragile, et encore moins folle. Je le sais, je ne suis pas faible, fragile et folle. Pourtant c’est que la plupart des personnes peuvent penser encore aujourd’hui au 21e siècle. Il est temps d’agir, d’en parler !

Une dépression peut être provoquée par plusieurs facteurs. Le handicap auditif en fait partie. C’est un handicap invisible, le fait que ce soit invisible n’aide pas. C’est encore plus difficile puisque j’essaie de pallier à ce qui me manque dans la société. Je n’ai pas vraiment cherché de statistiques concernant la surdité et la dépression, je n’avais pas envie de m’enfoncer un peu plus. 😉

Je vais donner mon ressenti de mes dernières semaines de convalescence.

J’ai beau essayer de mettre en œuvre les conseils de mon médecin, d’essayer de casser ce cercle vicieux dans lequel je suis coincée.

La difficulté a toujours fait partie de ma vie, voilà quelques années que je la côtoie. On ne s’habitue pas aux choses désagréables, et heureusement… J’espère qu’en faisant des choses agréables, j’arriverai à renverser la tendance.

Ce n’est pas aussi simple que je l’aurais imaginé. Parfois, il faut que j’admette que cela puisse être long, qu’il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs, qu’il faut y aller petit pas par petit pas.

La dépression, c’est l’humeur qui n’est pas stable. À un moment, je vais être motivée, contente de faire quelque chose. L’instant d’après, je vais me rendre compte que ça me rend pas heureuse, plouf. Un petit coup de tristesse.
Et tristesse qui peut durer un peu, après c’est la solitude qui va suivre, où je vais être amenée à penser des choses pas terribles, « Je suis nulle, personne ne m’aime, je suis bonne à rien, etc… ». Toutes les pensées négatives qui surgissent sans qu’on les ait appelées. C’est fatiguant d’avoir une humeur aussi fluctuante.

La semaine dernière, mon moral était meilleur.
Attention, je saute pas au plafond mais je pleure moins, plus reposée. J’ai fait des choses que j’aimais faire. Je commence à repenser au travail (pas forcément une bonne idée, ça, mais l’envie est là). J’ai même revu des personnes que j’apprécie beaucoup avec qui j’ai passé un chouette moment.

Après un excellent week-end, mon corps a décidé que j’aurais plus de voix. 2 jours entiers à ne pas pouvoir parler, à avoir la voix de Garou comme me dit mon Minipixel-pas-si-mini. Je ne parlais déjà pas beaucoup au quotidien puisque la journée je suis seule et au repos. Je suis bien embêtée d’avoir cette extinction de voix. Une conséquence de cette dépression ? Je ne sais pas. Je trouve ça surprenant tout de même.

Hier soir, mon dos me lâche. Impossible de bouger, de marcher alors que je suis pourtant pas du genre à ne plus bouger. Ce n’est pas mon état habituel. Un nouveau signal d’alarme ?

Qu’est-ce que je peux faire ? À part en avoir marre de cet état, je sais que je suis sur la bonne voie. Je fais ce que je peux et je suis frustrée car je sais qu’il y a des choses sympas qui m’attendent.

J’avais recommencé le sport, bon, là je l’ai mis en suspens parce qu’avec un dos en vrac, c’est pas terrible. Mais depuis que j’ai repris, les travaux manuels avec du fil (de type crochet, tricot, couture), c’est un exutoire pour moi, surtout un objectif éloigné du numérique, de ce que je fais au quotidien.

Et vous, prenez-vous soin de vous ? N’hésitez pas à parler.

Et non, la santé mentale ce n’est pas tabou. Et oui, ça peut arriver à n’importe qui même à toi qui me lis. Je ne te le souhaite pas mais personne n’est invincible.

2 réflexions sur « La santé mentale, ce n’est pas un virus. »

  1. Souffrir d ‘une maladie mentale c ‘est la souffrance invisible
    Bipolaire de typre , accouphenique et hyper accousique invalidant sont comparables a une gangrene.. une fois instales elles rongent le corps et l ‘ame. On tombe , on se releve , on re tombe on se re releve avec courage force et determination mais les annees passent , ca bouffe la vie scolaire , professionelle , sociale , personelle et intime,, on connait les prodromes on anticipe , des cachets pour ceci , d ‘autres pour cela et personne ne vous comprend.. au mieux on a droit a un  » ah oui ca doit etre difficile » ou alors  » la depression c’ est dans la tete,, secoue toi un peu », mais quand on est plus capable parce que l’ on est alle au dela de ses limites , et meme les limites de la majorite des gens avec des douleurs et des troubles incommensurables. on dit souvent que le phoenix renait de ses cendres. je dirait pour en arriver la il a fallu d ‘abord qu il meurt….CQFD

  2. Hello Sophie,
    Je suis repassée sur mes flux RSS, et je suis désolée d’apprendre que tu es actuellement en dépression et peut-être burn-out…
    Comme tu le dis bien, ce sont des sujets souvent difficiles à aborder, et en face on ne sait jamais trop si on fait pire ou mieux d’en parler avec la personnes concernée !
    J’ai eu un épisode l’année dernière que je qualifierais de «pré-burn-out», et il m’a fallu du temps pour aller mieux, et je sais que c’est encore fragile et je dois rester vigilante…
    Une de mes lectures des derniers mois qui m’a beaucoup touchée : «Les états d’âme» de Christophe André, qui parle de tous les états d’âme qui nous traversent, de manière à la fois scientifique et très chaleureuse/humaine, accompagné de belles références littéraires, poétiques ou philosophiques, et de conseils/exemples pour essayer de tendre vers plus de sérénité… Il parle aussi de la dépression en lien avec tout ça, et j’ai trouvé ça très intéressant, ça m’a beaucoup parlé, donc je me permets de conseiller si tu ne connais pas déjà.
    J’espère en tout cas que le repos, mais aussi les activités qui te font du bien, vont t’aider à retrouver progressivement ton équilibre !

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